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« Faly » signifie en malgache « content »
 

Faly est né le 2 juillet 1961 sur les Hauts Plateaux de Madagascar dans une famille de Pasteurs Luthériens où chants - autant que prières - rythment la vie. Il passe son enfance et son adolescence à Antsirabe avec ses frères et sœurs chez sa grand-mère, une femme d’une forte personnalité, sévère mais affectueuse et très moderne. C’est aux offices du Temple qu’il rejoint chaque semaine ses parents. La chorale est l’un de ces moments forts dont il garde des souvenirs chargés d’histoires étonnantes et émouvantes.
 
En 1978, sa marraine, Marie, l’invite en France pour faire ses études. Dans l’insouciance de ses 17 ans, il s’envole pour Marseille et s’adapte très rapidement à sa nouvelle vie. La séparation avec les siens et son pays est douloureuse mais contenue au plus profond de lui-même. Marseille est une invitation au voyage et aux rencontres avec ceux qui laissent derrière eux une partie d’eux-mêmes et qui portent en eux leur culture, sous un détachement qui leur est propre. La plupart de ses amis sont de ceux-là : Ivoiriens, Camerounais, Malgaches, Sénégalais, Congolais, Bretons, Corses…
 
Après son baccalauréat, Faly entreprend des études de chimie et de sciences de l’environnement puis s’intéresse à l’informatique tout en grattant à ses heures de loisirs quelques notes de Reggae et de Bossa-Nova… quand le Jazz l’envahit… Il écoute, réécoute Wes Montgomery, Joe Pass, Joe Dioro, Charlie Christian, Jimmy Raney, Georges Benson… Il travaille leurs partitions. Il prend quelques cours de guitare avec Christian Bon à la Cité de la musique et forme le trio « JM Charles Band » avec quelques musiciens amateurs de l’Université de Provence. Sa Maîtrise de chimie et son Diplôme d’informatique en poche, il se met en quête d’un travail. Cette période de doutes et d’interrogations le mène irrésistiblement vers la musique, lui redonnant la place qu’elle avait dans son enfance.
 
En 1998, nous nous installons un peu par hasard à Saint-Etienne. La sympathie des habitants du quartier de « Tardy » nous séduit. Les naissances d’Alan puis de Mahé nous comblent. Désormais, Faly se consacre à la musique. Il prend des cours de guitare au Crêt de Roch avec Lionel Rascle et rencontre des musiciens amateurs de Jazz et de Bossa Nova : Thierry, Yvan, Dominique, Marc, Bruno, Philippe, Saulge, Naguib, Rachid…. Avec certains d’entre eux, il forme le groupe « Atacama Jazz ». Chez nous, un regard, attentif et enthousiaste, sur les enfants, un autre, passionné, sur la guitare et la partition, il travaille les techniques d’improvisation, d’accompagnement et de solos. A chaque fois que l’occasion se présente, il s’approprie de nouvelles partitions de Jazz-Swing, de Bossa Nova, de Jazz-Manouche ou de Blues et les personnalise. La découverte des partitions est un plaisir dont il ne peut se passer, toujours avide de savoir et de tester ce qu’elles peuvent offrir. A force de les décrypter, de les ressentir, de les laisser, puis de les reprendre à différentes périodes, il montre son admiration pour ses maîtres, il se confond et se confronte avec eux. Par cette osmose et ce dépassement, Faly acquiert son originalité, il se prend au jeu de l’écriture de morceaux de ballades de Jazz et de Bossa Nova.
 
En juin 2005, il venait de terminer l’écriture des 31 compositions que nous diffusons aujourd’hui sur ce site. Il avait le projet d’enregistrer sur CD ses propres compositions avec notamment la participation du groupe « Atacama Jazz ». Trois de ces titres « Dada sy Mama », « Vendredi soir » et « Orchidée » ont été joués en concert à diverses reprises.
 
Le 5 septembre 2005 à Saint-Etienne, Faly décédait d’un cancer qui n’a été décelé que quelques jours avant sa mort. Il repose désormais dans son île, à Andranomanelatra, tout prêt du Temple où les chants des paroissiens résonnent encore…
 
Pendant sa courte vie, d’une manière discrète mais aussi efficace, Faly a su défendre la négritude dans le même esprit que « Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire ». « Martin Luther King ». Ce calme, ce faux timide était un « combattant ». Ainsi, il se faisait de nombreux amis qu’ils lui vouaient une fidèle amitié.
 
Ses compositions racontent son parcours de vie, mieux que tous les commentaires, elles révèlent sa personnalité… Ecoutons-le !

Corinne, sa compagne.

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